Sentiers nomades au Kirghizistan – 4/10

vue matinale sur le lac Koel-Kogur

Départ pour le col

Aujourd’hui c’est le dernier jour de ce premier trek au Kirghizistan. Nous nous levons vers 7h afin de profiter de la vue sur le lac. Puis, le temps de déjeuner et d’emballer nos paquetages, nous repartons. Notre objectif du jour est un col à plus de 3200 mètres. Il fait un temps magnifique et, en dehors du dénivelé, le parcours est facile. Nous faisons quand même une pause pour profiter du moment présent.

les chevaux s'en vont

Quand les chevaux se carapatent

Nous en profitons pour échanger avec le cavalier et le guide. Ce dernier nous raconte sa première et dernière compétition de boxe thaï. Tandis qu’il mime ses difficultés à marcher suite au combat, nous ne remarquons pas les chevaux qui en profitent pour se faire la malle. Heureusement, notre cavalier les rattrape facilement.

Retrouvaille avec le chauffeur…

Nous repartons et apprécions les paysages environnants ainsi que ses oiseaux. En effet, en plus des aigles et autres rapaces omni-présents, il y a pas mal de corvidés par ici. Ils ressemblent à des choucas mais avec un joli cri aigu. Nous passons le col à 3273 m d’après mon altimètre. Puis, nous arrivons au point de pique-nique près d’une maison de berger. C’est aussi là que le chauffeur doit venir nous récupérer.

le col

Mais le chauffeur est absent

Nos accompagnateurs nous indiquent que c’est surprenant, car, normalement, il est là dès 11h. Il est pourtant 13h. Notre guide nous demande d’attendre un peu seuls car il va essayer d’avoir du réseau un peu plus loin. Il espère joindre le chauffeur et comprendre ce qui se passe. Notre cavalier, quant à lui, doit repartir. Son objectif est de faire en sens inverse et en un seul jour, le trek que nous avons fait en trois! Nous apprendrons plus tard qu’il l’a finalement fait en 2 jours, le chemin de nuit n’étant pas évident.

l'attente dans un transat c'est mieux

L’attente

Nous voilà donc seuls dans les montagnes kirghizes. On en profite chacun à sa manière: un peu de lessive dans la rivière pour le voyageur léger qui a pris très peu d’affaires et un bain de soleil sur un transat improvisé sur des rochers pour celui qui a pris un peu plus d’affaires (ou qui sent moins bon ;-)). Lors de notre attente, nous voyons une sorte de marmotte. Mais elle est plus petite et blanche. Par la suite, le guide nous indiquera que c’est lié à son âge, elle doit être jeune.

Un brin d’inquiétude

l'attente

Cela fait maintenant plus de deux heures que nous sommes seuls. Ca commence à être long, nous échafaudons donc notre plan si le guide ne revient pas avant 18h. A ce moment, nous monterons la tente (nos avons toutes nos affaires, le cheval de bât étant repartis avec le cavalier). Puis nous passerons la nuit ici et repartirons le lendemain. Pour un premier trek au Kirghizistan, l’aventure est au rendez-vous! 🙂

Le sauveur arrive

Nous en sommes là de nos élucubrations quand nous voyons notre guide revenir accompagné d’un berger. Il nous explique alors qu’il n’y a qu’une route pour venir ici et que notre chauffeur est coincé depuis 11h ce matin par des travaux. Malgré plusieurs coups de fil, il n’y a rien eu à faire, il n’a pas pu passer. Heureusement, le berger connait quelqu’un dans son village qui peut venir par une autre route avec un 4×4 adapté. Parfait. Le berger nous offre gentiment le thé , le pain et le beurre maison en attendant ce chauffeur inespéré.

le thé chauffé à la bouse de vache séchée

Aventure en 4×4 russe

Il arrive comme prévu après une bonne heure. Le 4×4 est une Lada Niva d’un certain âge. Nous montons à l’arrière et constatons qu’il n’y a pas de ceinture. Toutefois il y a des poignées, cela devrait suffire. Après quelques minutes, notre guide veut ouvrir la fenêtre. Mais celle-ci part sur le côté. Le chauffeur s’arrête, re-positionne la vitre et précise qu’il ne faut toucher à rien…

Les routes kirghizes, c’est surtout un concept

Nous reprenons la “route”. J’utilise des guillemets car nous comprenons vite pourquoi notre chauffeur ne connaissait pas cet accès. Tout simplement, parce que ce n’est pas une route. Nous ne sommes même pas sûr que cela soit un chemin. Par moment, il n’y a aucune trace sur le sol, seulement de l’herbe. De plus, nous traversons plusieurs rivières. La voiture penche pas mal, mais cela ne semble pas inquiéter nos amis kirghizes. Tout à coup, une lumière rouge s’allume sur le tableau de bord.

Trouver la route n'est pas évident

Ca s’arrête et ça repart!

Le coup de la panne ? Au milieu des montagnes avec un réseau limité et tous nos bagages, on ne le sent pas trop… Cependant, le chauffeur sort un fusible de la boîte à gants et le place rapidement à l’endroit dédié sous le volant. Nous repartons aussitôt et finissons par arriver à bon port. La nuit est tombée mais notre chauffeur est là, prêt à nous emmener dans notre logement à Karokol.

Arrivée à Karokol

Comme nous n’avons pas eu le temps de manger, nous marquons une pause dîner dans un restaurant en bord de route. A cause du retard pris, notre chauffeur est obligé de conduire de nuit. Ce ne sont pas les meilleures conditions: le route se transforme parfois en piste et la visibilité n’est pas bonne. Nous savons que nous longeons le lac d’Yssyk Koul mais ne le voyons pas. Cependant nous arrivons sans encombres à notre hébergement. Nous profitons alors du wifi pour envoyer quelques messages avant de rejoindre les bras de Morphée. Il est 2h du matin… l’imprévu des travaux a un peu bousculé le planning… La nuit sera courte.

Après le récit de cette journée de notre premier trek au Kirghizistan, retrouvez la totalité du trek. Et si vous voulez faire ce trek, vous pouvez le commander ici.

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